"Saint Martin de Tours était en grande admiration dans notre contrée du Perche, et l’une de nos plus populeuses paroisses placée sous son vocable. Au temps de saint Martin, la province était en grande partie couverte de bois. Il prit envie au saint, ce qui était naturel, de livrer à la culture une partie de cette quantité inutile de bois et de vastes espaces. Mais sitôt qu’il appliqua la charrue à ce terrain, dit de la Herse, Ô prodige ! La terre s’ouvre d’elle-même, le soc se détache et plonge dans l’excavation. Le grand saint, tout puissant en miracles, pouvait bien, Dieu aidant, retirer le soc ; il s’abstint, cependant, croyant voir, dans ce fait extraordinaire, l’intervention divine et un avertissement du ciel. Mais une merveille en amène une autre. Depuis la tentative de saint Martin, depuis le plongeon de la charrue, il s’écoule de l’ouverture une eau abondante, fraîche, légèrement stypique et douée de propriétés médicales pour la guérison de beaucoup de maladies, et notamment des maladies nerveuses et anémiques des femmes."
Cette légende, quelque peu transformée, s’est maintenue. La tradition orale raconte qu’un paysan, après avoir labouré sa terre, voulut la herser. Une source l’engloutit avec son cheval au milieu de son pré qui devint étang : l’étang de la Herse.
Cet étang mystérieux bordé de Cyprès chauve est magnifique quand l'automne y met de la rouille dans le feuillage de cet arbre très particulier !
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