mardi 28 avril 2009

Bretagne : côté terre

Vendredi fut aussi une belle journée. On a même pris l'apéro dehors, et nous y aurions sans doute pris le déjeuner si nous avions eu une table assez grande pour nous 7 (car Papa et Maman sont venus rechercher leur progéniture et passent la journée avec nous).

Promenade digestive sur le tranquille GR37 avec pour but le château de Montmuran. Joli parcours dans les chemins creux hantés de korrigans facétieux qui dénouent les lacets des randonneurs. Les murets et les talus sont couverts soit de jacinthes sauvages et de ficaires, soit de fougères et de nombrils de Vénus. Châtaigniers ou ragosses aux silhouettes fantastiques… genêts, ajoncs ou houx ("hou, hou !", chantent les korrigans filous !) nous accompagnent tout au long du parcours. Le chemin est tantôt boueux, tantôt jonché d'un tapis glissant de feuilles sèches de châtaigniers et de bogues piquantes. Quelques hameaux profilent leurs toits d'ardoises luisantes sur le ciel bleu… qui bientôt devient gris, et lâche un grain sur nos têtes. Mais cela ne durera pas, fort heureusement, car nous avons eu l'imprudence de partir sans imper ni pépin. En fait, en Bretagne, il vaut mieux partir sous la pluie car on est alors certain d'avoir l'équipement adéquat et l'espoir d'une éclaircie. (Il fait beau plusieurs fois par jour en Bretagne…).
Traces de chevaux et de VTT se mêlent aux nôtres sur le "chemin sanglant" qui traverse les "champs sanglants", dénominations peu réjouissantes qui font penser qu'à l'époque de Du Guesclin, il ne devait pas faire bon trainer ses godillots Décathlon par ici ! Quelques flaques d'eau et étangs plus loin et le château de Montmuran dresse son imposante silhouette devant nous. Le pont levis double intrigue bien Léo ! Hélas, on ne peut visiter : propriété privée ! Mais quelle superbe vue sur un horizon vaste qu'on devine se perdant tout là-bas dans la mer.
Le retour par le même chemin offre des points de vues différents de ceux de l'aller : telle maison de tisserand joliment sculptée ne nous tourne plus le dos, telle Lathrée clandestine émerge entre les cailloux, telle silhouette de ragosse qui se détache sur un ciel magnifique mérite une photo…
Raccourci final pour éviter la côte glissante, en contrepartie, nous devons affronter les quelques ronces que les korrigans malins ont placées sur notre chemin…

Au revoir, les Normands et bon retour… les petits vont avoir plein de choses à raconter !

Sur le chemin creux


Thélohier et son moulin




Montmuran




Lathrée clandestine (plante parasite)

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